Aimer plus que tout

On l’appelle « la mort », elle surgit. Toujours brutale, injuste, honnie. Inexcusable.

Elle tranche, elle arrache, elle taille, même dans la chair des mères. Elle ne fait pas de quartier.

Ceux que nous aimons...

Nous n’y comprenons rien. Nous souffrons. Bien sûr. Comment pourrait-il en être autrement…

Nous pleurons la solitude où nous serons désormais sans eux.

La perpétuité du manque. Intolérable.

La mort est aussi ce rendez-vous d’amour, le plus grand qui soit.

Celui qui dit : « Ouvre grand tes bras, que je m’envole vers le destin que j’ai choisi ».

L’accepter, l’encourager, c’est aimer au-delà de la déchirure.

Au-delà de la chair et du cœur, au-delà de la vie.

C’est aimer plus que tout.

Anne de Tarragon