Et au milieu coule une rivière !
- assomoidabord
- 29 juin
- 1 min de lecture

Se caler sur un rocher plat, tandis qu’au milieu coule une rivière,
Se reposer là, de vivre trop vite le reste du temps,
Faire silence et laisser tout l’espace à l’eau de se dire,
Se demander, encore une fois, d’où elle vient. Et en rire.
S’immerger tête en avant, dos en arrière ? Choisir son camp !
Se laisser saisir, feindre grelotter, aimer la magie de l’instant.
Plus tard, construire dans un souffle un équilibre de galets qui chancelle,
Devenir soi-même pierre, une à une, et respirer comme on ruisselle.
Enfin, lui demander, à l'eau qui court, non d’où elle vient,
Mais d’aller tout noyer, lourdeurs et souffrances, peurs et regrets. Bon débarras !
Se sentir neuf, l’être pour de bon et ne plus rien vouloir.
Juste rester là, calé sur un rocher plat, un dimanche soir...
Anne de Tarragon
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